A quoi sert le nouveau porte-parole de Macron ? L'Elysée s'explique

Vooilà le porte-parolat de l'Elysée ressuscité par Emmanuel Macron. En pleine blitzkrieg médiatique pour "déverrouiller" la communication du Palais, l'Elysée a annoncé la nomination du journaliste Bruno Roger-Petit comme porte-parole de la présidence. Un poste laissé inoccupé depuis 2008 et le passage furtif – et peu mémorable – de David Martinon, sous les ordres de Nicolas Sarkozy.


Répartition "on" et "off" Ainsi, l'hypermédiatique Bruno Roger-Petit va devenir la voix officielle de la présidence, celui qui devra "amplifier la parole du président", selon les mots de l'entourage d'Emmanuel Macron à "l'Obs". Un changement de taille, car jusqu'à présent ce rôle était occupé par Sibeth Ndiaye, la conseillère presse, récemment épinglée pour son écart de langage supposé en privé au moment de confirmer la mort de Simone Veil. Pour autant, l'entourage du président assure que l'arrivée de Bruno Roger-Petit ne signe en rien la mise en retrait de l'ancienne conseillère presse du candidat d'En Marche ! – et interlocutrice privilégiée de la majorité des journalistes : "Les rôles ne changent pas. Sibeth gardera le 'off', et Bruno Roger-Petit le 'on'", résume-t-on.

"Partager la parole entre le 'off' et le 'on' avait été envisagé dès le début mais les choses ont tardé à se mettre en place. On s'est résolu finalement à l'idée que cela ne pouvait pas continuer comme ça..." "Deux ou trois noms de journalistes" "Il fallait quelqu'un qui connaisse parfaitement le logiciel Macron et qui puisse passer un maximum de temps au plus près du président", rappelle l'entourage d'Emmanuel Macron. Ainsi, c'est d'abord vers un profil de "communicant pur et dur" que les recherches de la garde rapprochée du président se sont concentrées cet été... avant de s'orienter vers un journaliste éditorialiste Macron-compatible, jugé mieux armé face à la presse politique et aux "réseaux sociaux". Ainsi, "deux ou trois noms de journalistes" ont émergé, indique l'entourage du président à "l'Obs". Pour autant, impossible pour le moment de connaître le détail de cette short-list - à n'en pas douter savoureuse. "C'est inutile de donner leurs noms, seul Bruno Roger-Petit a été contacté au final", évacue un proche collaborateur du chef de l'Etat. La levée de boucliers face au choix de Bruno Roger-Petit, "on s'y attendait", assume la même source, "mais attention, on ne va pas faire un truc à la Martinon avec les points presse hebdos, etc." Hollande avait refusé Une précision utile car l'exercice est périlleux.

L'expérience Martinon avait certes tourné court en raison des problèmes "personnels" du protégé de Cécilia Sarkozy mais pas uniquement : "Chacun sait que le vrai pouvoir se trouve à l'Elysée et la fonction appelle une sollicitation permanente", se rappelle, auprès de l'Obs", Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. A l'époque, la "parole" du Palais était partagée entre Franck Louvrier, conseiller en communication, Christine Albanel, ministre de la Culture et porte-parole du gouvernement et David Martinon.

Et tous se marchaient joyeusement sur les pieds, selon Claude Guéant : "L'Elysée devait prendre position sur tout, jusqu'à l'excès de communication. De fait, l'articulation entre le service communication de l'Elysée, le porte-parolat du gouvernement et celui de l'Elysée était très très compliqué. Sans compter tout le off qui sortait. Les choses n'étaient pas étanches, on ne s'était pas assez autodiscipliné."

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